L’endométriose

L’endométriose touche 10 % à 15 % des femmes en âge de procréer. Elle se définit comme la présence en dehors de la cavité utérine de tissu semblable à la muqueuse utérine qui subit, lors de chacun des cycles menstruels ultérieurs, l’influence des modifications hormonales.

D’un point de vue clinique, on observe une grande diversité de symptômes dépendant de la localisation de la maladie. La règle des 5D est souvent retrouvée :

  • Dysménorrhée : Le terme médical donné aux douleurs abdomino-pelviennes qui précèdent ou accompagnent les règles (douleurs menstruelles)
  • Dyspareunie : Douleur éprouvée lors d'un rapport sexuel.
  • Douleurs pelviennes chroniques : Elles regroupent les douleurs dans la région du bassin et la région périnéale, soit la région comprise entre le pubis et le coccyx.
  • Dysurie : Miction douloureuse ou gênante, associée classiquement à une sensation de brûlures intense.
  • Dyschésie : C’est une constipation terminale, elle représente une difficulté à l'évacuation des selles.

La localisation des lésions d'endométriose peut varier, mais le foyer le plus souvent impliqué de la maladie sont les ovaires. Les nodules endométriosiques affectent également le tractus intestinal et le système urinaire comme l'uretère, la vessie et l'urètre.

Le diagnostic : Le délai moyen d'un diagnostic définitif d'endométriose est d'environ dix ans. Mais ce délai pourrait drastiquement diminuer grâce à une start-up lyonnaise qui a mis au point un test salivaire, simple et fiable. Celui-ci permettra de dire à toutes les jeunes femmes si elles souffrent d’endométriose en seulement quelques jours (dix jours maximum) avec une fiabilité de 96 %.  

Référence : https://ziwig.com/endometriose/

Le traitement de l’endométriose repose sur les traitements hormonaux et sur la chirurgie avec ablation des lésions d’endométriose superficielle et réparation des organes atteints. Cependant, le traitement chirurgical des endométriomes ovariens peut diminuer la réserve ovarienne et être délétère pour la fertilité.

Des chercheurs japonais ont découvert un nouvel anticorps qui permettrait de réduire l'inflammation liée à cette pathologie.

Référence : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36812343/.

 

Comme il a été vu plus haut, l’endométriose est une maladie chronique. Par conséquent, les principaux objectifs de l'équipe soignante sont le soulagement des symptômes, la minimisation de la récurrence de la douleur et la sécurité de la patiente. D’un point de vue ostéopathique, la prise en charge a pour objectif de diminuer les symptômes consécutifs à la pathologie. La localisation des lésions d’endométriose perturbe la mobilité des organes, des ligaments et viscères touchés par la pathologie. Si ces derniers ou si le bassin sont en perte de mobilité, un phénomène d’entretien peut s’installer et être à l’origine d’une augmentation des douleurs pelviennes et très souvent de lombalgies.


Article de Matthieu Minville
Matthieu Minville

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